Un cas index d’épithélium colonnaire cilié dans une biopsie de jonction gastro-œsophagienne (GE) identifié dans la pratique courante de pathologie chirurgicale nous a semblé très inhabituel., Cependant, la littérature de pathologie, provenant principalement de populations asiatiques, fait état d’épithélium colonnaire cilié dans jusqu’à 40% des échantillons de tissus du tractus gastro-intestinal supérieur. C’est pourquoi nous avons entrepris un examen local des cas à notre Centre canadien. 1048 échantillons de tissus consécutifs de l’œsophage et de la jonction GE ont été examinés rétrospectivement et aucun épithélium cilié n’a été identifié. Cet examen comprenait une microscopie à immersion dans l’huile 1000× de 22 cas avec « épithélium multicouche »., Dans 971 cas vérifiés dans la pratique de pathologie chirurgicale prospective après identification du cas index, 3 cas supplémentaires d’épithélium colonnaire cilié ont été identifiés. Le cas index avait un épithélium colonnaire pseudostratifié cilié, ressemblant à un épithélium respiratoire, et avait une forte expression diffuse de TTF-1 par immunohistochimie. Dans les 3 autres cas, les cils étaient situés à la surface d’un épithélium colonnaire pseudostratifié, d’un épithélium multicouche ou d’un épithélium colonnaire bas, tous négatifs TTF-1., Plus d’un an plus tard, le cas index s’est avéré provenir d’une fistule broncho-œsophagienne. Les autres cas n’étaient pas associés à une fistule. Notre conclusion est que l’épithélium colonnaire cilié est rare chez les adultes canadiens (<0,5% des patients). L’épithélium cilié dû à une fistule broncho-œsophagienne est exceptionnel, mais quelque chose à considérer s’il y a un tableau clinique suspect et une expression de TTF-1. D’autres cas pourraient représenter un phénomène métaplasique rare ou un vestige du développement fœtal.