résumé

Au cours des 15 premières années de la lutte pour l’indépendance en Afrique (1945-60), deux conceptions concurrentes de la coopération et de l’intégration africaines ont été promues par deux groupes de dirigeants nationalistes africains., D’une part, les gradualistes (ou fonctionnalistes) menés par Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, Nnamdi Azikiwe du Nigeria, Jomo Kenyatta du Kenya et Julius Nyerere de Tanzanie ont préconisé une intégration progressive, étape par étape dans les domaines des transports, des télécommunications, de la science, de la technologie et de l’économie menant à-dans un avenir lointain-une intégration politique., Les panafricanistes, dirigés par Kwame Nkrumah du Ghana—et comprenant Ahmed Ben Bella de l’Algérie, Patrice Lumumba du Congo, Ahmed Sékou Touré de Guinée et Modibo Kéïta du Mali—ont proposé, suivant le plan de Nkrumah décrit dans Africa Must Unite, une intégration politique et économique immédiate sous la forme d’un « États-Unis D’Afrique” composé d’un marché commun Africain, D’une Union monétaire Africaine, d’un haut commandement militaire Africain et d’un gouvernement d’Union à l’échelle du continent.1